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RADIATEURS 


Coule, l’eau des radiateurs
La maison flanche
Natale, la maison blanche

Cours, foule disparue
Rendue aux extérieurs
Ici le vide côtoie le bruit des radiateurs

Joue, dehors, aux jours des autres
La nuit habite l’abri sans œuvre
Et même les gargouillis s’éteignent
Ils reviendront


Ne reviens pas trop vite
Je me réjouis de vos absences
En aspirant le temps fini

Ici les dernières heures sont à moi
Il n’y a aucune altérité
Aucun froissement
Aucune fissure
Sauf celles des murs qui témoignent
D’une nostalgie sourde.