J’AIME TON CHIEN
J’aime ton chien, ma belle, j’aime
ton chien
On a tous quelque chose d’inscrit sur
la gueule
J’aime ta gueule, ma chienne, j’aime
ta gueule
On a tous quelque chose en travers et
j’aime ça
J’aime ton nœud, ma laine, j’aime
ton nœud
On a tous quelque chose entortille les
veines
J’aime ton creux, ma trêve, j’aime
ton creux
J’aime ton creux mais je flippe j’ai
peur de passer
J’aime ta croix, ma crève, aime ma
croix
On a tous quelque chose qui traîne et
j’aime ça
J’aime ton vœu, ma plaine, aime
ton vœu
On a tous une allumette en tête...
J’ironise ta prière, ma vieille,
ironise la mienne
Elle flippe elle aussi elle a peur de
passer
J’aime mourir, ma chair, aime mourir
Mais j’ai peur de tout perdre au jeu
J’aime ton jeu, mon flegme, aime mon
jeu
Mais la mort me traverse un peu
J’aime ton nœud, ma laine, aime mon
nœud
Lui aussi s’entortille défais-le.
MON VIEUX DÉMON
C’est décidé - En toute amitié - Mon vieux démon
Sort du placard - Larron en foire - Et le fantôme s’évanouit
Il a gagné - Parmi les spectres - Il arrive à la vie
D’être plus douée - Plus vertueuse - Dans le vice
Comme un marteau - Traverse - Les côtes
Comme un couteau - Caresse - L’émotion
Et à la gorge - Prend le pouls - Tête haute
L’intimité - Agressive - S’épanouit
Il en conclut - Mon vieux démon - Pour l’amazone
Il tiendra haut - Le collier - Comme une chaîne en or
Et avec lui - Mon inventivité - Animale
Ira se ressourcer - En exclusivité - Dans le noir.
Dorénavant - Mon vieux démon - Viendra au premier plan
Signer mes affaires - Comme il a toujours fait - Dans un demi-secret
Mes affaires animales - Familiales - Dans une ode à la vie
Qui peut s’enorgueillir - Toujours avec le temps - D’être intenable
Invétérée - Mon animosité - Inventive
Ira chiquer - Qui se présente - A elle
Pour prévenir - Des assauts - De l’émoi
Elle ira mordre - Anorexique - Tous les organes
Alors voilà - Mon vieux démon - Au programme
Sort du placard - Larron en foire - Et le fantôme s’évanouit
Il a gagné - Parmi les spectres - Il arrive à la vie
D’être plus douée - Plus vertueuse - Dans le vice.
FUSÉE
Ça va ?
La question
En ces temps paraffine
Pourrait dire :
Ça court.
Jusqu’au jour malvenu
Démesure
Artifice
Qui fait feu de tout bois
Pour tromper
Le malaise
En feu d’artifice…
Quand elle a
Son envol
Qui lui brûle le train
Elle est prête
Enfin prête
A s’arracher les pieds
Dans les airs
La fusée
Doit finir en poussière
Alors :
Ça va ?
Ça crache.
LA MER EST BASSE
La mer est basse - La vase affleure
A l’entrée du port - Au pied de l’écluse
La vase affleure - Au pied du building
On peut marcher - Dessus
A l’entrée du port - Face à l’océan
Entre le sable - Et la vase
Sous le pont - L’estuaire prend forme
Le fleuve ici - Finit sa course
La mer est basse - Sous les rayons
La côte est lisse - Comme l’asphalte
On peut marcher - S’enfoncer
Jusqu’au talon - D’Achille
Voir de plus près - Ces gros bateaux
Dans le chenal - Accompagnés
De remorqueurs - Infatigables
Comme la dragueuse - De vase.
La mer est basse - La vase affleure
A l’entrée du port - Au pied de l’écluse
La vase affleure - Au pied du building
On peut marcher - Dessus
A l’entrée du port - Face à l’océan
Entre le sable - Et la vase
Sous le pont - L’estuaire prend forme
Le fleuve ici - Finit sa course
La mer est basse - Sous les rayons
La côte est lisse - Comme l’asphalte
On peut marcher - S’enfoncer
Jusqu’au talon - D’Achille
Voir de plus près - Ces gros bateaux
Dans le chenal - Accompagnés
De remorqueurs - Infatigables
Comme la dragueuse - De vase.
NE DIS JAMAIS C'EST UN SYMPTÔME
C'est un symptôme
C'est un symptôme
Tu
veux savoir
On
n’est pas là pour ça
Tu
veux savoir
La
vie brûle
Je
l’attise ou la noie
C’est
en fonction
Du
désir
Du
manque et des régions
Dans
la région
Sur
la côte
La
ville est ravagée.
Aux
alentours
De
l’histoire
Qui
sait si bien ravager
Dans
mon présent
Mon
passé frère
Je
suis incandescent
Si
tu voyais
Pour
y suffire
Un
bon matriarcat
Ne
dis jamais
C’est
un symptôme
C’est
un fantôme accroché.
RÉSERVOIR
Je
suis un réservoir, une
peau que
l’on perfore à coup d’aiguilles
Je
suis un réservoir, un
boyau que
l’on emprunte toute
minute
Je
suis un réservoir une
idée insensée, inutile
Je
suis un réservoir, un
jerricane plein
d’essence et
d’huile
Je suis une enveloppe scotchée timbrée, prête à poster
Je
fais le tour du monde en
un clin d’œil sur
le net, sur
arte
Je
suis carte postale, regardez mon
sourire
Je
fais le tour du monde, sur
l’autoroute, j’ai
toujours mon
jerricane
Je suis un réservoir...
Je suis poule de luxe, j’ai les reins et les seins mannequins
Chatouillant
ton boxer, LVMH, Chanel et
compagnie
Je
suis marque de luxe, livrée en
bolide et
geisha
J’en
ai plein dans le coffre, du
plastique, des
étrons qui
t’excitent
Je suis un réservoir...
Je suis un incendie sur la ville un conflit de seconde zone
Goûtez
mes éperons, appelés aux
sourires éternels
Je
suis une manie qui
t’englobe et
saupoudre la
plainte
Car
dans le paysage, ni
poison, ni
trouée, ni
alêne.
LAMBDA
Séduire m’enlise tous les jours un peu plus
Chaque jour isole, forge le superflu
Ville caste en réseaux, occupe le terrain
Un mot, une note ajoutent à la cohue.
Je poursuis le paradoxe et l’homme qui dort
N’en fait pas plus pour mourir à son tour
Cette ville de néons je la fuis à mon tour
Et présente là aussi une image au dégoût.
Paradoxe impalpable inhibé de vie
Les chiens, les loups rejouent l’office
Je prendrai la prochaine, changerai de trottoir
Pour sortir du rayon du néant des regards.
A la main pompeuse je prendrai le dessous
A la gloire des plumes, je défie le sourire
Je n’ai plus de soleil dans la rue obsolète
Je refais, dans l’ombre, mon chemin de crevard.
AU FEU
Je serai le premier à partir au feu
Sans anesthésie
Le premier à tomber sous la mitraille
Le premier à prendre feu
Je serai le premier à m’embraser
Je serai le premier à partir au feu
Toi tu m’attires
Dans le brasier
Je serai le premier à crier au feu
Le premier à presser l’extincteur
Je serai le premier à partir au feu
Tel Phénix
Je serai le premier enfumé
Quand j’en aurai fini de cracher sur
les cendres
L’ÉTALON
L'étalon or, l’étalon rouge, l’étalon noir
L’étalon court sur la plage
L’étalon blanc, l’étalon fourbe, l’étalon jaune
L’étalon borde les vagues
L’étalon gris, l’étalon borgne, l’étalon bouge
L’étalon se noie parfois
L’étalon grand, l’étalon court, l’étalon revient toujours
L’étalon n’en a pas fini avec vous...
L’étalon échappe, l’étalon se rattrape, l’étalon se cabre
L’étalon vous rit au visage
L’étalon riz, l’étalon blé, l’étalon baril
L’étalon attend la marée
L’étalon monte, l’étalon flambe, l’étalon se cambre
L’étalon vous grimpe dessus
L’étalon sèche, l’étalon s’enroule, l’étalon brille
Et s’enfuit...
L’étalon mâle, l’étalon sexe, l’étalon femme
L’étalon prend par-derrière
L’étalon goûte, l’étalon se coupe, l’étalon tranches
L’étalon ressemble au méchoui
L’étalon prie, l’étalon voudrait, étalon être
Avec ça si on ne prie pour lui...
L’étalon roule dans le sable, sa citadelle s’érode au vent
Son océan n’a plus de marine, sa marée n’a plus de bordée
Son envie n’a plus d’étalon...
LE SANG
Le sang à l’intérieur s’assombrit
Quand il reste toute une vie le même
Les gens à l’intérieur broient du noir
Quand leur sang à l’intérieur reste le même
Pour d’autres c’est plus facile car il sort
Il coule en filets en rivières
Et alors la crasse s’évapore
Comme chlore dans un verre d’eau
Quand il reste toute une vie le même
Les gens à l’intérieur broient du noir
Quand leur sang à l’intérieur reste le même
Pour d’autres c’est plus facile car il sort
Il coule en filets en rivières
Et alors la crasse s’évapore
Comme chlore dans un verre d’eau
Chez moi puisque rien ne s’évide
Ne s’évade tel un fleuve sauvage
En moi la crasse s’accumule
Ou alors tout passe dans les reins
Le foie les poumons le cœur
Les filtres s’imaginent faire le tri
Mais partout les pores sémaphores
M’indiquent que ça part dans le rouge
Ne s’évade tel un fleuve sauvage
En moi la crasse s’accumule
Ou alors tout passe dans les reins
Le foie les poumons le cœur
Les filtres s’imaginent faire le tri
Mais partout les pores sémaphores
M’indiquent que ça part dans le rouge
Je suinte comme un porc au soleil
Les larmes de ma vie encrassée
Mon corps est un port enclavé
Un bain où l’on stagne où l’on coule
Car on sait la sueur ne suffit pas
Elle n’est rien comparée à la purge
Et de fait ce qui mieux la commet
C’est la lame qui court sous la peau.
Les larmes de ma vie encrassée
Mon corps est un port enclavé
Un bain où l’on stagne où l’on coule
Car on sait la sueur ne suffit pas
Elle n’est rien comparée à la purge
Et de fait ce qui mieux la commet
C’est la lame qui court sous la peau.
LE PERCE-OREILLE
Le perce-oreille
Trépasse bordel
Dans toute cette cire
La crasse bordel
N’en finit pas de boucher
Les tympans, le cerveau s’éloigne du
monde
La tige coton
Pourrait faire un piercing
D’un lobe à l’autre, tout droit,
bien propre
Le coton-tige
Une penderie
D’un bout à l’autre du vestiaire :
le perce-oreille
JE T'APPELLERAI MARGOT
Je t’appellerai Margot
Comme dans un conte d’été
Comme dans un conte de fée
Je t’appellerai Margot
Je t’appellerai Margot
Margot à la plage, Margot en mer, Margot en boîte
Je t’appellerai Margot
Même si c’est Morgane, c’est Morgane ?
Morgane c’est beau
Je t’appellerai Margot
Ça fait moins mort, c’est beau
Ça fait moins mort, c’est beau
Même avec tes bouclettes, tes boucles d’or, tes bottes de fée
Je t’appellerai Margot
J’aime ce prénom, c’est le tien
J’aime ce prénom, c’est le tien
Je trouve que tout va bien, si tout va bien
Tu m’appelleras Corto
Je t’emmènerai en mer, sur mon vaisseau
Je t’emmènerai en mer, sur mon vaisseau
A bord, on prendra tout, on suivra rien
Sauf le soleil
Qui nourrira
Nos ébats
Qui nourrira
Nos ébats
Nos éclats de rire, nos éclats de lumière
Sur les flots
Je t’appellerai Margot
Je t’appellerai Margot
Ça te va ?
Ah, tu es déjà partie
Avec un autre
Corto
Bon, Margot à la plage
C’est pas pour moi, en fait
Pas cette fois-ci, peut-être celle d’après, ou celle d’après
Je l’appellerai Margot
Si tout va bien
Elle m’appellera Corto.
PLUTON
Elle à la tangente - Cachant son jeu - Loin de la lumière
Elle à la tangente - Cachant son jeu - Loin de la lumière
Tournant
à l’envers - Hadès - Ses
frères gelés
Cerbère
à son sceptre - Charon - Sur
le Styx
Les
Dieux morts - Les
hommes - La
font rire.
Elle vagabonde - Discrète - Loin des bombes
Elle vagabonde - Discrète - Loin des bombes
Excentrique - Elle
se fout - Du
Zodiaque
Dans les siècles - Elle emprunte - Les plans de Neptune
Secret de l’enfer ? - Des frères - Et froid absolu.
Au bout du système - Une armée de pierre - Cercle le soleil
Dans les siècles - Elle emprunte - Les plans de Neptune
Secret de l’enfer ? - Des frères - Et froid absolu.
Au bout du système - Une armée de pierre - Cercle le soleil
Blanche
immaculée - Complexe
de naine - Caresse
son chien
Mais avec du miel - Une mélopée - On lui lie les pieds
Le conte d’enfer - De la planète X - Prend fin.
Mais avec du miel - Une mélopée - On lui lie les pieds
Le conte d’enfer - De la planète X - Prend fin.
L'ADDICTION
Au
problème - Sans solution
Sans destruction - Ça reviendrait
Toujours au même
Pour finir - La réponse
Se décompose - Et au fond
Se régénère
Car pourrir - S’enfoncer
Par la suite - Ça permet
A nouveau
La vie - Se recompose
En cycles - En permissions
Chacun son tour.
Mon amour - Ma déraison
Mon flegme - Mon appétit
Qui fait des détours
Ma vie - Mon addiction
A la vie - A la mort
A la jouissance péremptoire
Ma vie - Mon amour
Mon enfant - Mon addiction
Qui fait des détours
Ça sied - A l’amour
Mon enfant - Dans l’addiction
Tu auras ton tour.
Sans destruction - Ça reviendrait
Toujours au même
Pour finir - La réponse
Se décompose - Et au fond
Se régénère
Car pourrir - S’enfoncer
Par la suite - Ça permet
A nouveau
La vie - Se recompose
En cycles - En permissions
Chacun son tour.
Mon amour - Ma déraison
Mon flegme - Mon appétit
Qui fait des détours
Ma vie - Mon addiction
A la vie - A la mort
A la jouissance péremptoire
Ma vie - Mon amour
Mon enfant - Mon addiction
Qui fait des détours
Ça sied - A l’amour
Mon enfant - Dans l’addiction
Tu auras ton tour.